L'ORIGINE de Vendeuil - situé à la limite du Vermandois et du Noyonnais est très lointaine. On peut sans doute la faire remonter aux premiers siècles de l'ère chrétienne. C'est en 1088 qu'apparaît le nom du Vendolium qui fait penser à Vindo (Blanc) et ial (lieu), si vous préférez "endroit blanc", peut-être à cause de l'importante couche de craie située au sud du village où s'élèvent de nos jours les fours à chaux.
Traversée par l'Oise cette région constituait une voie naturelle d'invasion, et la hauteur qui domine la rivière était un remarquable observatoire pour la surveillance et la défense de la vallée. C'est précisément à cet endroit que furent découverts les restes d'un oppidum des Véromandues, puis les vestiges d'un château-fort construit au VIIIe siècle et démantelé par son dernier propriétaire, M. Leroux, à la Révolution. Cette importante demeure "dont les angles étaient flanqués de quatre grosses tours" fut celle de Clérembault (1045), un des premiers seigneurs connus de l'endroit. On dit que des souterrains datant de cette époque existent encore sous la colline et sous une partie du pays. Ce qui est certain par contre c'est que les armes de Clérembault étaient "un lion naissant d'or sur champ d'azur" portant cette fière devise "nous sommes de Vendeuil, Vendeuil nous sommes". Ce blason est visible au dessus de l'horloge de l'hôtel de ville, mais les mots Liberté, Egalité, Fraternité ont fait place au texte originel.
Des dates importantes jalonnent l'histoire de Vendeuil. En 1177, incendie de la commune par les Anglais tout comme en 1373. En 1859, les Ligueurs firent de même. Un nouveau pillage est signalé en 1636.
Un autre événement beaucoup moins tragique se déroula en 1188, au mois de septembre comme en témoigne un manuscrit du XIVe siècle qui se trouve à la Bibliothèque Nationale. Un an auparavant, Raoul 1er, Sire de Coucy avait envoyé ses héraults d'armes annoncer la nouvelle dans toute les contrées proches et même dans la Flandre, le Hainaut et le pays de Namur. L'appel du puissant et riche châtelain fut entendu puisque à la date prévue des centaines de chevaliers, demoiselles de compagnie, pages et écuyers se retrouvèrent à Vendeuil afin d'assister à ce tournoi qui fit d'ailleurs plusieurs blessés. Les joutes se déroulèrent dans une prairie située entre Vendeuil et Mayot et Travecy et Brissay-Choigny. L'endroit existe toujours, mais il est coupé par le canal. Un immense festin servi au bord de l'Oise mit un terme à ces têtes somptueuses auxquelles participèrent des Chevaliers venus de Flandre, Champagne, Bourgogne, Poitou, Limousin, Lorraine Amiénois, Vermandois, Bretagne, etc...
Mai 1674. Le prince d'Orange avait rassemblé une armée considérable pour l'époque. En effet avec ses 70.000 hommes, allemands, espagnols et hollandais, il avait projeté d'envahir la France par les frontières de Champagne et de Picardie. Une troupe forte de 1500 soldats, placés sous les ordres du Baron de Quincy approchèrent de Vendeuil. Aussitôt les habitants organisèrent la défense en deux endroits, le château et l'église. Les envahisseurs incendièrent 110 maisons. Durant l'assaut donné à l'église, un vendeuillois nommé Simon Fer tua le baron de Quincy d'un coup d'arquebuse, ce qui eut pour effet de semer la panique parmi ses troupes qui battirent en retraite. Emporté par son élan le brave Fer devait tomber en héros peu après. Une rue du pays porte toujours son nom. On raconte qu'au plus fort de la bataille qui coûta 600 morts aux ennemis, une femme armée d'un marche-pied de fer fut sans pitié, même pour un blessé qui demandait à se confesser. Elle lui répondit : "Tu as brûlé emme maison, v'là éte confession." Et elle l'acheva...
Louis XIV ému par tant, d'héroïsme récompensa la population en l'exemptant de certains impôts durant cinq ans. On parla longtemps de ce glorieux fait d'armes qui inspira ces paroles de chanson :
Cent quinze ans plus tard c'était 1789, la Révolution. Mais de cette époque il ne subsiste que très peu de documents. On sait seulement que les habitants secouèrent le joug "de la banalité des moulins, fours et pressoirs seigneuriaux". C'est ainsi que le comte de Brienne dut se résoudre à réduire le loyer élevé réclamé à son fermier. Ce dernier seigneur de Vendeuils périt sur l'échafaud 31 décembre 1794. Quatre ans auparavant les villageois avaient célébré dans la joie le premier anniversaire de la prise de la Bastille, sans penser que vingt années plus tard les Prussiens allaient les soumettre aux pires privations par des réquisitions. Des dizaines d'habitants quittèrent le pays. Le bilan financier des réquisitions fut lourd : 90.572 francs comme en témoigne un état signé par les conseillers Foulon, Tournay, Testu, Monart, Emery, Segard, etc... Autant de noms bien de chez nous.
Et au moment ou Vendeuil connaissait la prospérité, éclata la Révolution de 1848. Un club révolutionnaire affilié à celui de La Fère fut créé. Il se réunissait deux fois par semaine dans une auberge situé face à l'église. A la lueur des lampes à huile on parlait de partager la pâture communale et de s'emparer des biens des riches. Les esprits étaient surchauffés. Ils le furent davantage encore lorsque un adjoint, M. Lecat refusa une augmentation aux ouvriers des ateliers communaux. Ceux-ci se rendirent chez l'élu aux cris de "A mort Lecat". Excédé par cette menace, Lecat se planta sur le pas de sa porte le fusil à la main. Grâce au maire, M. Vinchon, ancien notaire à Vendeuil le sang ne coula pas.
Nous sommes en 1870 et de nouveau c'est l'invasion. De coûteux impôts édictés par les Allemands, des réquisitions disproportionnées de chevaux, moutons, vaches, sucre, pain, viande, paille, foin, charettes mettent en péril les finances locales en même temps que celles des Vendeuillois. Les occupants cantonnaient dans le pays par milliers avant de reprendre leur route en direction de La Fère et Paris. On assista à de curieux chassés-croisés : le 28 novembre, les Prussiens enlèvent cinq chevaux, le 9 décembre 1200 Français logent dans la commune ; le 2 janvier retour vers 21 heures d'un détachement ennemi pour de nouvelles réquisitions. Dans la journée il n'était pas rare de voir des habitants des communes voisines et même des saint-quentinois arriver à Vendeuil afin d'assister de loin au bombardement de La Fère !
La paix tant attendue n'aura duré que quarante-trois ans. Occupé dès septembre 1914 par les troupes allemandes, Vendeuil paya un très lourd tribut à la première guerre mondiale. Le village vidé de tous ses habitants lors du recul allemand et se trouvant sur le tracé de la ligne Hidenburg fut complètement rasé. De cette époque, il ne reste plus aujourd'hui que les deux piliers de pierre criblés d'éclats d'obus de la maison située à l'angle de la rue qui mène au zoo.
Quand la libération intervint en 1918 après l'attaque générale lancée par Foch, Vendeuil n'était plus qu'une immense étendue de décombres. Durant plusieurs années les habitants vécurent dans des baraquements provisoires dont certains existent encore derrière les nouvelles constructions. C'est aux alentours des années 1925 que Vendeuil prit l'aspect que nous lui connaissons.
C'est ainsi que l'église Saint-Jean-Baptiste fut entièrement reconstruite sur remplacement de l'ancienne qui datait du XIIe siècle. On a reproduit notamment la très belle grille du chœur et les fines boiseries du pourtour. Par souci de vérité on a tenu également à ce que le clocher porte toujours ses deux coqs.
La mairie qui datait de 1865 n'échappa pas à la tourmente. Maintenant, elle porte pompeusement le nom d'hôtel de ville. Si le maire, M. Roger Caucheteux en est fier, il regrette néanmoins que cette trop vaste bâtisse soit si difficile à chauffer en hiver, compte tenu des finances locales, avec lesquelles il doit jongler. Cette année grâce aux fonds recueillis lors de la seconde foire à la ferraille l'équipe municipale a pu s'offrir une installation au fuel dans la salle du Conseil, qui sert également aux mariages et éventuellement de salle des fêtes. Mais dans le bureau du secrétaire de mairie, M. Rucho, il continue de faire frisquet...
60 ans aprèsCes deux clichés ont été pris à 60 ans de distance, exactement sous le même angle. Si le tracé de la rue Gal-Lucarne n'a absolument pas changé, par contre les maisons reconstruites vers 1925 ont une architecture différente. Un document bien émouvant pour les anciens Vendeuillois. |
|
Avant la guerre 14-18, les écoles se trouvaient situées dans les deux ailes de la mairie. Le maire de l'époque, M. Paul Carette, décida à l'heure de la reconstruction d'édifier un nouveau et vaste édifice scolaire sur une propriété lui appartenant et qui dominait le village. Ingénieur de son état, il en conçut lui-même les plans y compris celui du fameux escalier monumental qui souffrit des tirs d'artillerie en 1940.
Ce célibataire endurci, à la barbe fleurie pouvait s'offrir ce plaisir étant donné qu'il finança 1a totalité des travaux qui se chiffrèrent à plusieurs dizaines de millions d'anciens francs. Ce généreux bienfaiteur mort en 1921 ne connut jamais son œuvre terminée en 1928. Ce groupe scolaire qui officiellement ne porte pas son nom, comprend six classes largement éclairées, de grandes cours et même une salle de cinéma. Décidément ce brave M. Carette avait pensé à tout, y compris aux logements des instituteurs.
A ce propos, il convient de signaler la stabilité du corps enseignant vendeuillois. En effet, depuis plus d'un demi-siècle trois ménages (seulement), d'instituteurs se sont succédé à la direction de cette école. De 1920 à 1930 M. et Mme Brûlé ; de 1930 à 1951 M. et Mme Locqueneux et depuis 1951 M. et Mme Caucheteux assistés de M. Rucho et Mme Cotelle. Ce qui fait dire au directeur-maire : "Je les apprends à lire et je les marie".
La Maison de retraite qui s'appelait alors l'Hôtel Dieu avait été érigé près de l'église au début du XVIIe siècle. Détruit lui aussi en 14-18, il fut reconstruit en 1928, à la sortie du village en bordure de la route qui mène à Saint-Quentin. La dernière réunion de la commission administrative porte la date du 2 mars 1915. Elle reprit ses activités officielles le 13 juin 1920 sous la présidence du maire, M. Carette. Le projet de construction fut approuvé en 1926, mais les travaux ne débutèrent que deux années plus tard. La lenteur administrative ne date pas d'aujourd'hui. Conçue de façon moderne pour l'époque cette maison continue de subir de judicieuses transformations intérieures grâce à son directeur M. Large qui met la main à la pâte ou plus exactement au pinceau et au marteau. A ses dons de bricoleur averti, il ajoute ceux de charcutier et confectionne lui-même conserves et pâtés lorsque l'on procède à l'abattage d'un des porcs élevés dans l'établissement. Il est d'ailleurs bien secondé par un personnel dévoué composé de Mmes Large, Cornélis, Segard, Brasier, Panke et Mlles Veron et Trousselle.
Les pensionnaires sont au nombre de 48 (30 hommes et 18 femmes). La moyenne d'occupation comme l'on dit en jargon administratif est bonne ; 99% en 1970 ; 100% en 1971 et 97,70% en 1972. Le prix de journée pour le régime commun est de 14,70 F et de 16,50 F pour le régime particulier.
"La maison dispose d'un vaste jardin potager qui est cultivé par les hommes valides" nous dit le directeur avant d'ajouter : "nos travaux d'aménagement se poursuivent suivant les possibilités financières, mais nous avons déjà remis entièrement à neuf des chambres à deux et trois lits, comprenant sanitaire et cabinet individuel".
Au fil des siècles Vendeuil n'a pas échappé au phénomène du dépeuplement rural. En 1831, la commune comptait 1646 habitants, en 1860 ce chiffre tombait à 1562. Depuis, il ne cesse de décroître : 1222 en 1906 pour chuter à 676 en 1921. A partir de ce moment on note une régulière remontée 740 en 1931 ; 788 en 1936 ; 804 en 1946 ; 929 en 1954 et 956 au dernier recensement officiel de 1968.
M. Caucheteux explique cela par le fait qu'après 1918 de nombreuses maisons ne furent pas reconstruites tandis que les dommages de guerre s'y rapportant partirent sous d'autres cieux et principalement dans les villes. Toujours à ce propos le maire déplore : "Le pire est que nous manquons de terrain à bâtir. Les propriétaires fonciers ne voient pas l'intérêt de vendre actuellement. Ils perdent de l'argent car les candidats à l'accession à la propriété sont nombreux en ce moment. Hélas quand nous leur répondons par la négative, ils cherchent ailleurs où on leur offre les facilités telles que terrains bon marché et viabilité à moindre frais. Vendeuil sera sauvé si l'on peut y construire. Les terrains en friches n'ont aucune valeur et dans ce cas le seul moyen de s'en sortir est l'expropriation. Quand je pense qu'il y a ici des terrains vacants et sans maîtres depuis 53 ans. C'est aberrant !". Le conseil municipal s'est fixé un objectif prioritaire, atteindre le fameux cap des 1.000 habitants à condition de pouvoir créer un lotissement aussi important que possible dans cette verdoyante vallée où il doit faire bon vivre loin du tintamarre des grandes villes.
État civil 1686La commune possède un document de valeur. Il s'agit du registre de l'état civil de 1686. Certes, la reliure de cuir a quelque peu souffert du poids des ans, mais les textes rédigés en vieux français sont demeurés très lisibles. À l'époque, le registre était tenu par le curé, c'est lui qui était chargé d'enregistrer baptèmes, mariages et avis mortuaires. Au hasard des pages jaunies, on relève les noms de : Anne Tournay, J.-S. Lagnié, Anthoine Moralle, Françoise Michaux, etc... |
Vendeuil ne compte plus que 17 exploitants agricoles, quatre planteurs de tabac (mais oui) et un maraîcher. On dénombre deux exploitations supérieures à 100 ha, sept de 50 à 100 ha et huit de moins de 50 ha. Comme partout ailleurs les chevaux ont complètement disparu au profit des tracteurs. L'élevage des vaches laitières est en très nette régression et l'agricultrice doit elle aussi aller acheter son lait à l'épicerie du coin. Par contre les bœufs à l'engraissement sont en nombre croissant. L'industrie la plus importante est constituée par les fours à chaux de l'Aisne, en pleine expansion et auxquels nous avions consacré un reportage dans nôtre numéro du 22 octobre 1972. Cette usine rappelons-le est de dimension internationale.
Les ballastières qui exploitaient depuis 1920 tout le banc de gravier doivent quitter Vendeuil à la fin de l'année, la réserve étant épuisée, ce qui va entraîner la perte de quelques emplois. Ceux-ci seront compensés par la mise en service d'un important silo de stockage de céréales dont la construction est en cours le long du canal. Enfin, une société vient d'installer un dépôt de produits laitiers variés destiné à alimenter les grandes surfaces de la région.
La Clique municipale dirigée par MM. Delot, Vilette et Chapeau est sans conteste la société qui fait le plus de bruit ! Elle participe à toutes les manifestations locales, même si le recrutement pose quelques problèmes à ses dévoués responsables. Les trois associations patriotiques Anciens de 14-18 (M. Deparis), Anciens de 39-45 (M. Arnould), et ACPG (M. Mareuse), ont et cela se comprend des activités assez réduites.
Faute d'animateurs, l'Amicale des Jeunes est en sommeil. La municipalité aimerait l'en faire sortir, mais ce n'est guère facile.
L'Union Sportive créée par M. Albert Renaud et présidée par M. Ernest Delot connait des difficultées cette saison, alors que l'an passé l'équipe fanion avait remporté brillamment son championnat. Actuellement une seule des deux formations engagées en district Aisne poursuit la compétition avec des fortunes diverses puisqu'elle occupe la septième place du classement en 4° division. De nombreux sportifs locaux ont du même coup abandonné le chemin du stade que beaucoup de clubs plus importants soit dit en passant, aimeraient posséder. Certains n'hésitent pas à se rendre à Tergnier, Beautor et Moy où opèrent d'anciens joueurs de l'USV. C'est dommage...
Espoir d'un sursaut ?Le onze de l'U.S.V. traverse incontestablement une mauvaise passe, mais les dévoués dirigeants MM. Delot, Baudesson et Michel Caboche continuent à croire en un sursaut de dernière heure, des Daniel Delot, Jean-Claude Lefèvre, Bernard Vilain, Christian Schoult, André Vilain, Jean-Paul Bernard, Jacky Michaux, Michel Lesage, Gaston Delot, Jean-Jacques Belœil et Philippe Delot. C'est tout le mal que nous leur souhaitons. |
Par contre le CAPS (Centre d'Activités Sportives et Physiques) animé par le receveur des Postes et ancien champion Maurice Caramelle obtient de bons résultats en cross ? Deux fois par an, en décembre et en mars ou avril sous l'égide de la jeunesse et des sports des compétitions sont organisées dans les sous-bois du parc zoologique, où il n'est pas rare de dénombrer plus de 600 concurrents. Chaque dimanche à partir de 9h, M. Caramelle parfait la forme de ses jeunes athlètes lesquels entretiennent régulièrement la piste et le terrain d'évolution qui vit le jour il y a seulement quelques années.
Quant à l'équipe de football à cinq des poussins elle disputa les finales de la coupe départementale réservée aux scolaires. Il ne reste plus à souhaiter que cette pépinière apporte (peut-être), dans les années à venir une solution aux problèmes des dirigeants de l'Union Sportive.
Un jour de 1964, M. Daniel Caucheteux en visite chez son frère Roger, à Vendeuil, lut un avis de vente affiché à la mairie, il s'agissait du Fort. L'idée du zoo venait de naître. Après huit ans d'exploitation on peut mesurer le chemin parcouru et les aménagements spectaculaires apportés à cette ancienne construction militaire dont on peut découvrir cà et là quelques vestiges. Dès les beaux jours des milliers de visiteurs du Nord, de l'Oise, de la Marne, des Ardennes et même de Belgique envahissent les promenades ombragées, le bar et les manèges. Le succès fut fulgurant dès l'ouverture, il ne s'est jamais démenti, apportant par voie de conséquence une aide très précieuse aux finances municipales.
Jusqu'alors Vendeuil dont on parlait peu, il faut bien l'avouer, a connu la notoriété. Elle venait de trouver son image de marque. Dès lors sa carte de visite n'allait cesser de se compléter. Tout d'abord avec l'inauguration du restaurant Relax-Grill, puis on vit M. Jacques Lacheny ouvrir un parcours de pêche à la truite aux Grands Moulins en un lieu très propice au calme et à la détente. L'an dernier la commune ouvrait le caravaning des "Peupliers" au bord de l'Oise qui doit devenir dans un proche avenir la seule aire de repos "2 étoiles" de la région saint-quentinoise. Un bloc sanitaire sera construit dans les plus brefs délais et 55 emplacements seront mis à la disposition des caravaniers de plus en plus nombreux chaque année. Le maire ne tient d'ailleurs pas à faire une publicité tapageuse car il a déjà en poche beaucoup de réservations notamment pour les longs week-ends. Enfin le terrain de camping "1 étoile" a été ouvert gracieusement (mais oui), au lieudit les Saules. Il sera exclusivement réservé à ceux qui couchent sous la tente.
Mais le grand rêve de la municipalité serait de pouvoir aménager les plans d'eau qui vont être abandonnés par les ballastières. Il s'agit ni plus ni moins que d'une superficie de 25 hectares ! sur laquelle on pourrait, facilement pratiquer le canotage, la voile, la natation, le ski nautique, la pêche, etc. En 1957, par exemple, le Yacht Club de l'Aisne ne possédait-il pas sa base à cet endroit où furent organisées des régates internationales ? Le rêve est insensé bien sûr lorsque l'on sait que les aménagements s'élèveraient au départ à la bagatelle de 2 à 300 millions AF. On doute que la commune puisse se permettre une telle dépense quand on sait que son budget s'équilibre cette année à 31 millions AF. Qui osera entreprendre une opération de cette importance ? La question reste posée...
Base nautique ?Il est certain qu'avec ses 25 hectares de plans d'eau, Vendeuil a entre les mains un atout extraordinaire à jouer dans le cadre de la politique des loisirs et de l'environnmeent. Supposez qu'un jour un ministre se passionne pour les anciennes ballastières... |
Pour M. Roger Caucheteux, il ne fait portant aucun doute que Vendeuil a une vocation touristique. Il veut en faire une commune de loisirs. C'est son vœu le plus cher et il a bien raison, car il sait que tout le monde serait gagnant, y compris le commerce local.
Texte et illustration de Bernard HENNIQUE
Article paru sur l'Union du 13 novembre 1973
Retrouvez la page du journal (600 ko).